Imad Saleh : L’Art Hypermédia

Opening session at  Catmeeting III:

First Workshop with Laboratoire Paragraphe (Paris 8 and Cergy Pontoise Universities).

“Art numérique : Mythe ou réalité”

Imad Saleh : L’Art Hypermédia

10.00 AM   May 4th 2011

résumé:

Résumé tiré de l’article de Jean-Pierre Balpe sur l’art et l’hypermédia dans le livre “les hypermédias : conception et réalisations” éditeur Imad saleh, Hermès 2006.
Les hypermédias seraient « tout système avec lequel l’usager interagit par désignation directe sur une représentation dudit système rendue perceptible par différents moyens (texte, image, son…), Il me semble cependant que, bien qu’ils utilisent explicitement le terme « système », ils n’insistent pas assez sur la particularité, à ce niveau technique, des hypermédias : un hypermédia est en effet avant tout un système, c’est-à-dire un ensemble de variables, et donc de paramètres liés. Dans les plus complexes d’entre eux, l’action — qu’elle soit le fait externe au système d’un interacteur ou celui d’une communication entre systèmes dans des ensembles modélisés comportant des variables communicantes, ce que j’appelle personnellement des interactions pour les distinguer de l’interactivité — sur l’une des variables du système concerné a, ou peut avoir, des incidences sur le plus grand nombre des variables, donc de leurs paramètres. Un hypermédia définit donc ainsi un ensemble d’informations dynamique plus ou moins ouvert sur son environnement, que celui-ci soit humain ou technique. En ce sens, un hypermédia est rarement dans un état stable et propose constamment des visibilités différentes.
Les nombreux travaux d’artiste portant sur les mondes immersifs virtuels ne relèvent pas d’un autre fantasme : les mondes imaginaires et le monde réel s’interpénètrent au point que celui qui pénètre dans ces « installations » perçoit dans le monde imaginaire des sensations qui relèvent du monde réel. Ce que l’on appelle la scène digitale (ou scène numérique) n’a pas d’autres finalités qui projette des acteurs ou des danseurs vivants dans des mondes imaginaires. La seule différence étant alors que le spectateur n’est pas intégré lui-même dans la virtualité de ces mondes mais devient témoin de l’interpénétration du réel et de l’imaginaire. La place du spectateur devient ainsi un élément essentiel de la création numérique car elle n’est plus, comme dans la relation classique de communication artistique, assignée par une tradition, mais devient elle-même un enjeu d’expression .

remerciements à Imad Saleh
Prof. Université Paris 8
Directeur :
Laboratoire Paragraphe EA 349
Département Hypermédia

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